Ah le temps passe bien vite mes pov' vieux, que voulez- vous que je vous dise...
Voilà 2012 !
L'été est passé, l'automne aussi, voici l'hiver !
Et après 7 mois ici, je peux enfin dire que je me suis fait un petit trou japonais qui va être douloureux à quitter...
Mais j'ai encore du temps avant de penser à tout ça !
Alors en attendant, voici comment on passe les fêtes au Japon.
En ce qui concerne Noël, le Japon n'étant pas un pays de culture chrétienne, ça n'a pas vraiment d'intêret. C'est devenu une sorte de fête pour les amoureux, genre Saint Valentin, bref rien à voir...
En France, quand Noël approche, il y a une sorte d'atmosphère qui envahie les rue et les têtes. L'ambiance Noël, quoi. Ici, j'ai beau regardé les sapins parés de boules et de guirlandes, ça ne me fait rien.
En revanche, si je n'ai pas eu de Noël, j'ai eu Oshoogatsu, c'est à dire le passage à la nouvelle année, que l'on fête en famille.
Quelque jours avant, on se rend chez les grand parents pour préparer du mochi.
Tout le monde met la main à la pâte !
C'est une pâte à base d'eau et de farine, issue d'une graine qui ressemble au riz.
Encore toute chaude on en fait des boulettes que l'on peux manger de 10 milliards de milliards de façons différentes. Celui que l'on vient juste de préparer on le mange avec de la sauce soja et de la purée de daïkon (radis ou navet géant japonais) ou avec une sorte de farine brune de...je sais pas...et de sucre. Le matin du 1, on le mange en soupe, etc.
Pour une bouche de français, cela peut sembler avoir peu de goût, mais après 7 mois de tofu et autres saveurs du même genre, bon ben j'adhère : j'adore le mochi. C'est surtout la texture qui est intéressante. Un peu collante, un peu farineuse...
En plus de le manger, les japonais en font des espèces de petites poupées à têtes de clémentines qu'ils disposent dans divers endroits de la maisons, notamment là où il y a Kami-Sama (Dieu). Chez les grands parents, il y en a même un devant la télé !
Ôshoogatsu ne consiste pas à fêter le soir du réveillon le passage à la Nouvelle Année, avec compte à rebours et cotillons, mais à se reposer en famille. Donc pendant trois jours de suite, on dort (ici à 6 sous le kotatsu - table basse équipé d'une couette chauffante)
on mange
on dort, on mange... on prépare sa graisse pour l'hiver.
Pour ma part, bien-sûr que le soir du 31, je suis quand même aller fêter le passage à la Nouvelle Année, hi, hi...
Je travaillais dans le bar à Kyoto jusque 22h et j'y suis restée pour faire la fête avec une amie. La plupart des autres clients étaient des étrangers. On a donc fêté la nouvelle année avec avec un groupe de norvégiennes venues étudier au Japon, un couple d'australiens venu enseigner l'anglais, un finlandais à l'air déprimé qui voyageait tout seul... On s'est raconté nos vies en picolant.
Je suis repartie le lendemain vers 5h30, pour prendre le premier train de l'année en partance pour Hikone. En sortant du bar, j'ai pris mon appareil photo. Un peu pétée, très fatiguée, voilà ce que ça donne... rien d'exceptionnel, je vous préviens !
Sauf que j'ai pu choper, à fond sur mon vélo en arrivant à Hikone, le premier lever de soleil de l'année... au pays du soleil levant, hi,hi (^.^)v
Pour la petite histoire, ici, on raconte si que l'on rêve du Mont Fuji au cours de la première nuit de l'année, c'est signe de bonheur... En France, ça doit marcher avec le Mont Blanc, ou la Tour Eiffel... ou encore la Tour Perret...
Et même, si vous n'avez rien vu de semblable, je vous souhaites de faire en sorte d'avoir une belle année 2012, pour commencer le reste d'une belle existence.
Sur ce, je vais tenter de me faire une petite place sous le kotatsu pour une petite sieste avant de dîner!!
(^.^)v